dimanche 14 décembre 2008

IUT

Qu'il fait bon retourner en ces lieux,
Fouler les cendres de nos jours précieux,
Quand nos esprits libres et adolescents,
Conjuguaient rêver à tous les temps.

L'herbe du terrain a quelque peu bruni,
Mais les ambitions de ses nouveaux occupants,
Restent les engrais les plus hardis,
Pour cultiver la sagesse de ces bâtiments.

J'entends encore les rires énergiques,
D'anciens compagnons devenus despotiques,
Mercenaires d'un état lubrique,
Qui leur a fait perdre leur belle éthique.

Qu'il est loin ce temps où l'on parlait révolution,
Changer la donne de ce monde de cons,
Où la quête pour l'argent est l'unique obsession,
Laissant l'humain sombrer dans un puits sans fond.

Thanks to C.

lundi 1 décembre 2008

Aux confins de la plaine


Cette nuit là j'ai plongé dans le noir,
Ce noir intense d'une profondeur astrale,
Que la nature dans un élan de perfection,
A cru bon de greffer sur ses cornées ovales.

Mes sens de mâle blasés par une vie,
A la luxure amoureuse trop établie,
Ont frissonné à la vue de cette créature,
Dont la jeune beauté illuminait les murs,

D'une ville perdue aux confins de la plaine.

Telle une princesse des temps modernes,
Elle m'embarqua dans son carrosse de cuir,
Filant à vive allure dans les campagnes en berne,
Que les autochtones en secret rêvent de fuir.

Mais à la vue des dragons de feu au fond de ses yeux,
Et malgré ses pas de Geisha ô combien raffinée,
Mon cœur de grande vertu ne s'est résolu à succomber,
A la puissance latine de son charme vénéneux.

dimanche 23 novembre 2008

The only good Placebo effect : "Without You I'm Nothing"

Onze heure du matin, un dimanche. « Pure Morning » me tire des draps cotonneux ou je purgeai mes excès de la veille. Cette fille a décidément bon goût. Dès le début, on sent que l’on a à faire à un album d’une autre classe. Cette ligne de guitare répétitive et évolutive, ce beat éléctro entêtant, ces paroles subtilement décadentes, tout est réuni pour un instant musical aussi pur que la neigeuse qui a traversé mes narines il n’y a pas si longtemps.

S’ensuit « Brick S(h)ithouse » où l’une des chansons punk les plus réussies de Placebo. Le rythme est rapide, saccadé, Molko déforme sa voix pour donner un côté encore plus agressif et pourtant la classe mélodique est là, l’emportant sur tout le reste. Ma partenaire me lance un sourire complice lorsqu’elle entend « When you cum you never make a single sound ». C’est clair, ça ne la concerne pas…

« You don’t care about us » prolonge le plaisir post punk avec une belle ligne de basse et une construction idéale déboulant sur un superbe refrain qui devient plus intense au fur et à mesure, tout comme le réveil que je suis en train de vivre.

Puis les choses se calment un peu sur « Ask for answers », du moins musicalement. Car émotionnellement, c’est à partir de là que l’album prend son envol pour ne plus jamais redescendre. Molko avait annoncé lors de sa sortie en 1998 qu’il avait été composé dans un état de délabrement sentimental total pour les trois membres du groupe et c’est vrai que l’on va peu à peu se laisser entraîner par la sombre magnificence de ce qui va passer dans nos oreilles. « These Bonds are shackle free ». L’image est dure, me rappelant pourquoi je suis ici, avec une fille de vingt ans plus perverse que jamais mais qui m’aura oublié dès demain pour s’éclater avec un autre business man friqué.

Vient le morceau titre. A le réentendre dix ans après, je me dis qu’il n’avait même pas besoin de l’aura et de la voix mystérieuse de Bowie avec qui le groupe l’a joué sur scène. Ces presque cinq minutes d’orgasme musical et émotionnel sont un point d’orgue dans la musique en général. Les paroles continuent de me filer ce sentiment de nausée que mes breuvages corsés d’hier soir n’expliquent pas complètement. Et malgré cette créature au physique aussi gothique et parfait que la chanson et ses efforts buccaux extrêmement flatteurs, je ne peux me permettre de penser à celle à qui je dirais bien « Without you I’m nothing » à ce moment précis.

Heureusement, Allergic (to thoughts of mother earth) et son énergie salvatrice grâce à un travail sur la disto de la guitare très poussé et un refrain aussi simple qu’accrocheur me remettent d’aplomb pour profiter de ce moment rock’n roll comme on en croise peu dans sa vie d’homme modèle. Rassasiée, elle me laisse seul.

The Crawl me fait replonger dans la rêverie sentimentale. Petite sœur de Ask For Answers, la chanson semble irréelle, passer telle un fantôme dans la chaîne. Brillant tout simplement.

Every You, Every Me reprend la structure répétitive et tubesque de “Pure Morning” avec autant de réussite, une belle montée en puissance de guitare/synthé sur la fin et un Brian Molko toujours aussi inspiré dans ses paroles désabusées. Le petit déjeuner est prêt.

Petit Déjeuner sur « My Sweet Prince » ? Non merci. Voilà un morceau très difficile, où le chanteur déverse sa douleur sans se soucier un seul instant de son effet sur l’auditeur. Par la suite, Placebo le fera encore mais de manière consciente, calculée et forcément plus aseptisée. Ici, c’est du brut. L’instrumentation est minimaliste, la voix est au premier plan et les paroles font tout. Il faut être dans le bon état pour écouter sinon mieux vaut la passer. Avant que mon esprit qui rajoute inconsciemment deux s au titre ne retrouve complètement l’image de mes années de bonheur avec une personne aimée, c’est ce que je fais.

Je préfère regarder la neige tomber et laisser « Summer’s gone » m’accompagner dans ma rêverie dominicale. Peut être ma préférée sur cet album par son rythme lancinant, sa guitare planante et la ligne de chant de son refrain « You try to break the mole, before you get too old ». Un passage narré où la voix de Brian me fait penser à Corgan dans ses moments calmes achève de lui donner un charme indéniable. Le même que possède celui de ma groupie d’un soir, qui me fait doucement comprendre qu’il sera bientôt l’heure de se quitter. Peut être une dernière tartine ?

La tartine se mangera sur « Scared of girls », dernier brûlot de l’album avec une sauvagerie et une efficacité rythmique à couper le souffle. Nirvana n’est pas loin. Je me délecte de ces paroles qui définissent exactement l’homme que je suis devenu et que deviennent finalement tous ceux déçus par l’amour : « I’m a man a liar, guaranteed in your bed, I gotta place it on the rack, got a place inside it ».

Epuisé et vidé de toutes mes substances non illicites, je me dirige vers la porte quand retentit Burger Queen, ballade désenchantée où Stefan Olsdal troque sa basse pour une guitare rythmique tandis que Brian Molko fait sonner des arpèges touchés par la grâce. « Things aren’t what they seem ». Pourtant il semble bien que c’est là le terme de l’album et de ma relation éclair du week end. Je n’aurais pas le temps d’écouter l’instrumental caché « Evil Dildo » où Brian a samplé les menaces proférées sur son répondeur pour accompagner une furie musicale à deux basses qui, il faut l’avouer, n’a pas grand intérêt à la fin d’un tel album. Mais rien que pour entendre le batteur se lâcher, on ne boudera pas notre plaisir.

Moi mon plaisir est terminé, je retourne à ma vie normale d’homme stressé. Mais réécouter « Without You I’m Nothing » m’a néanmoins rappelé certaines choses qui avec le temps s’étaient embrumées dans mon esprit.

Sans cet album, Placebo n’est rien. Sans cet album, ma discographie n’est rien. Sans cet album, je ne suis rien.

Sans toi je ne suis rien

jeudi 20 novembre 2008

Le blues du Lascar


J'vis au pied de ces buildings miteux,
Qui sentent la pisse, les armes et la beuh.
Ce soir faut qu'je choppe de quoi bédave,
Sinon j'aurais envie de viol dans une cave.

Ici tu te dois d'être un pur BoGoss
Si tu veux pas finir comme un putain d'BoLoss.
Pour ça faut qu'tu connaisses le point G,
Histoire de briller dans ma belle société.

J'essaie de m'trouver des bonnes meufs,
En évitant de m'faire pécho par les keufs.
Tu sais celles qu'on voit dans les clips de rap,
Putes, soumises, avec presque pas de sapes.

Ils nous niquent bien avec leurs rêves à deux balles,
Moi j'ai qu'la téloche, forcément ça m'emballe,
Quand j'vois le p'tit là haut avec sa collec' de Rollex,
J'me dis qu'mon grand frère a raison de bosser dans le sexe.

Travailler? Vous nous faites chier avec ce gros mot,
Parce que tu crois qu'j'ai pas essayé gros?
Même avec la volonté t'as toujours un regard de travers,
Qui te rappelle qu' tu viens de plus bas que terre.

Alors j'suis pas con, j'fais comme mes potes,
On vole, on deale et on s'emporte,
Si jamais tu veux pas nous filer ton portable,
Tu risques de retrouver ta tête dans un cartable.

Toi qui r'gardes la Star Ac' avec des étoiles dans les yeux,
Moi j'en suis à ma cinquième bouteille de mauvais mousseux,
Péta la veille au Lidl du quartier,
Faut bien qu'ça serve de s'taper des caissières déprimées.

Wesh sale baltringue de bourgeois,
Tu crois qu' j'ai pas envie des mêmes trips que toi?
Toi tes parents te couvent encore comme un nouveau né,
Moi ils m'ont viré du nid à peine je tétais.

Mais si t'as un plan pour sortir de cette galère,
Sans passer par la zonzon et les cerbères,
Sans trahir le peu d'idéaux dans mon cœur de lascar,
Là mec, j'me remettrais peut être à y croire.

En attendant j'survis au pied de buildings miteux,
Qui sentent la pisse, les armes et la beuh.
Ce soir faut qu'je choppe de quoi bédave,
Sinon j'vais finir par me pendre dans une cave.

A lire avec l'accent

dimanche 16 novembre 2008

Carnets de route - La Route des vins


Episode 3 - Ô Goutchi

Soleil de braise sur vigne d'ocre
Les fumées matinales s'évaporent
Laissant place aux hameaux boisés
Qui resplendissent de grâce rurale.

Le clocher sonne midi, glas de la rosée matinale,
Les tavernes diffusent leurs fins fumets,
Conviant les voyageurs égarés et travailleurs acharnés,
A partager ce moment d'intimité frugale.

Ô Goutchi, lieu de gastronomie nouvelle,
Où la cuisine se déguste sur fond de transe douce,
Préparant le convive à une exquise ritournelle,
Et son palais à un tour de montagnes russes.

Ces saveurs aux parfums immortels,
De la sauce au cassis mirifique,
Au discret petit trait de vinaigre balsamique,
Me font décoller pour une après midi rebelle.

Soleil de braise sur vigne d'ocre,
Les carrés de la plaine à nouveau m'honorent;
Je quitte à regret ce hameau boisé,
Je me souviendrais de son accueil cabale.

jeudi 6 novembre 2008

Carnets de route - La Route des vins


Episode 2 - Le spleen du toboggan


Je foule le matelas de feuilles,
Pour écouter ce doux craquement,
Sous mes pas pressés par le temps,
Ennemi de la vie, ami des cercueils.


Le jardin d'enfants est vide,
Et son toboggan rouillé s'ennuie;
Lui qui s'était habitué aux rires avides,
Voilà que l'automne les précipite dans son puit!


Son ami le tourniquet s'est déjà tu,
Fatigué de la houle incessante mais innocente,
Que lui imposent ces têtes blondes bien pensantes;
Il se laisse enterrer par l'or vermeil des arbres déchus.


Je suis seul, pris dans cet ardent tourbillon
De couleurs; elles affectent mes visions
D'homme libre; obligé de souscrire,
Aux impératifs de cet empire.

mercredi 5 novembre 2008

Heureux mais...

Tant d'espoirs placés en un seul homme,
Preuve s'il en est que les terriens pleurent.

Élevé au rang de demi dieu, il ne reste pourtant qu'un humain,
Qui a usé des belles tournures et su manier l'éloquence,
Pour panser oralement les blessures d'une population bovine.

Qu'en sera-t-il lorsqu'ils s'apercevront hagards,
Que rien ne s'est arrangé quatre ans plus tard?

Car ce n'est que la somme commune d' hommes honnêtes,
Et non pas celle d'un seul, à priori désintéressé,
Qui va reconstruire les dégâts honteux
Que nous avons faits à notre propre planète.

Bon courage Barack

La rivière de mes rêves dorés

"Bonjour jeunes gens.
Préparez vous, l'épreuve littéraire commencera dans quelques minutes.
Je vous préviens d'ores et déjà que le sujet de cette année a été choisi pour faire exploser les cratères sur vos visages et vous dégouter de faire ces longues études inutiles qui vous rendent naïfs et rêveurs. Je vous rappelle que nous sommes dans l'ère du capitalisme, il faut travailler plus pour gagner plus, écouter les artistes que l'on fabrique pour vous à grands coups de campagnes marketing et surtout oublier votre côté humain incompatible avec cette économie mondiale où être le plus productif possible vous empêchera de finir comme ces populations du tiers monde dont personne ne s'occupe plus. Regardez les milliardaires, ils ont réussi eux! Ce sont nos modèles!

Bon passons au sujet. Le voici :

"Qu'est ce que la perfection mélancolique brute?"

Vous avez quatre heures, si votre cerveau n'a pas grillé avant. Bon courage!"


C'est ça.

lundi 3 novembre 2008

Carnets de route - La Route des vins


Episode 1 - Accueil automnal


Vignes d'or
Murs de grès rose
Volets ornés de cœurs
Ribeauvillé ; Grand Rue

Une statue me fixe, crachant l'eau de sa bouche millénaire.


Au loin les nuages ont jeté leur voile,
Sur la plaine dorée, vaisseau automnal.

Les arbres se parent de leurs plus coquets bijoux
Attendant l'heure fatidique du striptease hivernal.
Agités par une bise légale qui chaparde les dernières verdures d'un été dissout.

Je remonte doucement le chemin du clos
Cherchant à percer cette couronne brumeuse qui dévore la montagne.
Que cachent ces roches à la minéralité si précieuse?

Une forteresse moyenâgeuse, construite par une main humaine révolue,
Les machines les plus perfectionnées de notre ère en rougissent,
Honteuses de ne pouvoir jamais faire mieux.

Chaque pierre blanchie par le temps transpire d'une histoire,
Mêlant abondance, nonchalance et violence,
Témoignage silencieux de ces seigneuries sanglantes,
Dont la noblesse coule encore dans le rubis du pinot noir.

Halte à Bergheim, une auberge bienveillante,
Où les tables en bois, dressées par une hôtesse minutieuse,
Murmurent les mets qui chaque jour servent d'accompagnement
A ce breuvage doré, rosé ou bullé.

Celui là même qui fait la fierté des hommes de cette région qui chante,
Encore,
Les airs oubliés de ménestrels passionnés.

jeudi 23 octobre 2008

Crise...

Suis-je vraiment lui?
Ce business man accompli promis à un bel avenir?
Mon cœur ne saurait longtemps s'abstenir,
Et pourtant...

Pourtant mes journées défilent comme autant de corps,
dépecés à la chaîne dans l'usine du monde.
Mes pensées s'enchaînent à cet idéal immonde;
Je ne veux pas faire partie de ce camp de la mort!

Cette vie terrestre perdant peu à peu son éclat bleu,
A chaque transaction mafieuse couverte par la Loi,
A chaque décision scabreuse de nos politiciens véreux;
Je ne veux pas faire partie de cette planète là!

Contrôlée par l'argent et le profit sans borne,
Elle a échappé au pouvoir des hommes.
Le capitalisme a bel et bien remplacé l'altruisme.

Pauvre de nous.

mardi 14 octobre 2008

The Stand Ins ou la fin d'une époque...

Quand on évoque le nom d’Okkervil River, mes mains deviennent moites, mes yeux se mettent à briller et mes sens se brouillent. Comment ne pas s’incliner devant la magie émotionnelle de Down The River Of Golden Dreams, véritable joyau de la folk Indie que l’on ne sort de sa boîte que par temps de grande disette pour se rappeler pourquoi on écoute de la musique ?
Sachant que dans cette boîte à bijoux mélancoliques mais salvateurs, il y a des disques aussi mythiques qu’After the Goldrush de Neil Young, c’est dire la place qu’a réussi à se faire le quintet d’Austin dans mon paysage musical avec ce qui était seulement son deuxième album, sorti dans l’anonymat.
Mené par le talentueux compositeur Will Shef et le multi instrumentiste et ornithologue Jonhathan Meiburg, Okkervil River a réellement commencé à se faire un nom avec Black Sheep Boy et son Appendix en 2005. L’univers était noir mais habité par une force sous-jacente que la voix d’écorché de Shef portait tout au long de titres variés et parfaits aussi bien musicalement que textuellement. Beaucoup ont crié au génie, enfin !

Puis l’année dernière sortait The Stage Names, concentré de folk/rock vitaminé et euphorisant révélant la véritable personnalité de Shef qui, comme le montrait déjà ses interviews, est un personnage bien moins sombre et torturé que le laissent penser ses premières œuvres. Un peu plus commercial mais aussi plus digeste dans sa globalité, cet album marquait une rupture nécessaire après deux chefs d’œuvre de haute volée, toujours avec des paroles très recherchées dépeignant des personnages et leur relation avec la scène et le succès.

Tout juste un an après sort sa suite : The Stand Ins. Suite dans la pochette (on retrouve la main manquante du squelette sur celle de The Stage Names) mais aussi dans les thèmes des morceaux qui sont chacune un écho à l’un des titres de l’album précédent. Ainsi « Starry Stairs » est la suite de l’histoire de cette jeune fille qui a quitté le foyer familial à la grande tristesse de son père dans « Savannah Smiles ». « On Tour With Zykos » reprend la complainte de cette compagne triste mais qui continue de soutenir à distance le musicien absent car toujours en tournée de « You can’t hold the hand of a Rock and Roll man ». Bref, le concept est comme à l’accoutumée avec Shef très poussé et possède de multiples niveaux de lecture que l’auditeur passif qui laisserait juste traîner une oreille ne pourrait saisir.

Musicalement, je dois bien avouer qu’à la première écoute The Stand Ins m’a déçu. Extrêmement dépouillé à première vue, ce n’est pas un album facile et contrairement à son prédécesseur qui avait le défaut de s’essouffler assez rapidement, il se découvre sur la longueur, s’apprécie comme un bon Bordeaux dont on aurait lentement libéré les tanins. Le Piano d’ « On Tour with Zykos » est d’une douceur angevine, faisant flotter la voix de Shef sur une rivière musicale d’une pureté absolue. Ce dernier est entouré par deux bombes pops, le bien nommé « Pop Song », énergique à souhait et qui fait à lui seul bien mieux que la pop de supermarché actuelle tout en s’en moquant et « Calling or not calling my ex » (question qu’on s’est tous ou toutes posé un jour non ?) moins immédiate mais au rythme exquis.

Comme souvent avec Okkervil River et ce depuis « Seas too far to reach » (encore à l’heure actuelle l’une des meilleures chansons qu’il m’ait été donné d’entendre), on attend une clôture digne de ce nom et on n’est pas déçu. « Bruce Campbell etc… » (faut pas déconner quand même !) tout en montée jusqu’aux cœurs de Will et Johnathan, les derniers, est impressionnante de maîtrise mais encore une fois pour qui prendra le temps de rentrer dedans car difficile d’accès.

Alors voilà, une page se tourne pour Okkervil River. Jonathan Meiburg quitte le navire pour mieux répondre au succès grandissant de son autre excellent groupe Shearwater. « Lost Coastlines » où leurs deux voix se répondent et semblent raconter leur propre rupture l’illustre intelligemment. Une sorte de testament avant un changement radical ? Après leur dernière tournée, Will Shef a déjà annoncé qu’il se laisserait le temps nécessaire pour donner un nouveau cap à son groupe, qui, aujourd’hui plus que jamais avec ce The Stand Ins exigeant et précieux, prouve qu’il peut compter parmi les valeurs sûres du rock indépendant.

Toujours au top

samedi 13 septembre 2008

Samedi pluvieux

Il pleut sur le monde…

Tu cours pour ne pas rater le TGV de la vie,
Que nos maîtres horlogers allégrement dérèglent
Dissimulés derrière le Temps rebaptisé l’Ennemi
Mais tu cours pour mieux sauter vers leurs règles.

Les gouttes ruissellent sur ton front noir,
Et pendant que ton estomac fatigué grince,
D’Autres possèdent le monde dans leurs pinces,
Mais les gouttes ruissellent et tu peux boire.


Il pleut sur le monde…

Tu crois en leurs dieux à la puissance pure,
En mouton aveugle de la Religion tu danses,
Comme ces jeunes soldats pilotés à distance,
Mais tu crois en leurs dieux qui rassurent.

Tu fais confiance à cette boîte du bonheur,
Jour après jour elle instruit ton cerveau aliéné,
Transformant ton corps en légume avarié,
Mais tu fais confiance à cette boîte du malheur.

Il pleut sur le monde,
Et j’attends que tu me réveilles belle inconnue,
Du soleil de ton sourire vierge et dévolu,
Je tirerais les derniers espoirs de mon cœur perdu.

...

mercredi 27 août 2008

Fleet Foxes : 60's 2008

Je revenais de ma fatigante journée d'homme moderne et stressé quand soudain, j'entendis des chants harmonieux émaner d'un petit bar au détour d'une rue. C'était un bar ancien, tout fait de bois. Je suis entré et là, une guitare aux forts accents folk m'a accueilli de la plus belle des manières. Une voix masculine, douce et magnifiquement inspirée vint se greffer par dessus, puis une deuxième guitare, plus technique cette fois mais toujours avec ce côté pastoral qui me transporta immédiatement. Je fermais les yeux, j'étais en pleine nature, à l'orée d'un chemin menant à une montagne oubliée, celle des harmonies vocales. Car ces cinq musiciens, jeunes et barbus pour la plupart, connaissaient le précieux secret des harmonies à plus de trois voix, chères aux Beach Boys et aux Beatles bien des années avant leur naissance. Force était de constater que cette découverte m'avait donné une sacrée bouffée d'air frais dans ce monde musical où "No Stress" est utilisé comme titre de musique techno ultra répétitive et ... ultra stressante justement.

Car No Stress aurait pu être le titre de ce premier album éponyme des Fleet Foxes tant leur musique respire tour à tour la beauté, la plénitude et la paix. Après avoir réveillé le soleil sur "Sun It Rises", le groupe nous invite à sortir de la meute quotidienne sur "White Winter Hymnal", single accrocheur et généreux où leur talent de composition resplendit à chaque note. On retrouvera cette instantanéité sur d'autres titres plus loin dans l'album tels "Your Protector" ou "Oliver James", la clôture. Efficaces et universels, ils sonnent comme de futurs classiques de la musique contemporaine, ni plus ni moins, le genre qui reste en tête après une seule écoute et se cache dans un coin de notre inconscient pour resurgir de temps à autres tel une madeleine de Proust.

A leurs côtés, on retrouve d'autres compositions moins immédiates mais encore plus travaillées, avec toujours ces harmonies vocales qui font briller un soleil au zénith sur les guitares cristallines et la batterie martiale, toute en subtilité. Ragged Woods, Blue Ridge Mountains et Tiger Mountain Peasant Song (ma préférence personnelle) en sont des exemples fabuleux.
Tout n'est pas parfait, (après tout il ne s'agit que de leur premier album) et un aspect répétitif peut se faire ressentir au bout de quelques écoutes car les titres restent un peu tous dans la même veine. Mais quelle veine!

Les paroles quant à elles ne sont pas aussi lumineuses et gaies que pourrait le laisser penser la musique et invitent surtout à fuir ce monde pour retrouver nos vraies valeurs qui se situent bien sûr dans la nature. Sauf qu'ici, on ne parle pas d'environnement pour faire "in" et surfer sur une putain de vague commerciale où consommer vert fait de vous un homme meilleur pendant que les instigateurs du mouvement roulent en 4X4 un gros cigare à la bouche. Non, ici tout est authentique et le monde que Fleet Foxes nous incite à retrouver est celui où les feuilles sont encore vertes, où le pétrole vient à peine d'être découvert et où les gens vivent avec de vraies valeurs familiales non intéressées. Comme un père qui donnerait à son fils les clés d'une vie meilleure.
Utopique? Complètement. Mais que ça fait du bien d'y croire l'espace de ces 40 minutes en compagnie d'un des groupes les plus prometteurs de cette année 2008.

Aucune substance illicite n'a été consommée avant ou pendant la rédaction de cette chronique...

jeudi 21 août 2008

Work in Progress


Le sable glissait entre ses doigts comme de la poussière d’or. Au dessus de lui, les palmiers frissonnaient, bercés par une brise légère tentant en vain de bousculer le soleil de plomb. Il regardait sa femme, jouer avec les vagues d’une mer aussi bleue que ses magnifiques yeux. Il se sentait bien, c’était si rare. Au diable les contrats en retard, les négociations urgentes et les rendez-vous internationaux. Pour la première fois depuis son adolescence et la montée en flèche de sa société, il avait choisi de laisser un peu de place à son for intérieur, ce côté vaguement humain quotidiennement effacé par la brutalité du monde, tel Dark Vador qui laisserait s’exprimer le peu d’Anakin qui restait en lui.

Il venait de se marier et il se sentait vivant. Là, entre le bruit sourd de l’écume et les rires de Miléna.

Elle sortit de l’eau et se dirigea vers lui. Le vent donnait du mouvement à ses cheveux blonds, bouclés par le contact de l’eau. Son bikini mouillé épousait les formes généreuses de son corps parfait. Pas de doute, il était le mari de la plus belle femme du monde.

« Alors ma belle, ton voyage de noce te plait ? lui demanda-t-il fièrement, en mettant ses mains en porte voix dans sa direction.

Pas de réponse. Elle continuait de s’approcher de lui, la tête légèrement baissée et les mains dans le dos. Avec son ton coquin, il continua :

« Que dirais-tu de rendre cette plage encore plus privée que ce que le panneau à l’entrée le suggère ? »

Miléna ne répondait toujours pas, marchant vers Alexandre d’un pas décidé. Arrivée à quelques mètres de lui elle leva la tête. Il eut un mouvement de recul. Ses yeux écarquillés étaient injectés de sang. Son regard semblait perdu et fou. Lentement, sa bouche s’ouvrit :

« Alexandre. Alexandre… »

D’une voix qui semblait hantée, elle répéta son nom à intervalles réguliers tout en continuant à se rapprocher de lui les mains dans le dos. Immobilisé par cette vision et comme hypnotisé par la répétition de son nom, Alexandre la laissa faire.

« Alexandre. Alexandre. Alexandre… »

Soudain, sortant sa main gauche de derrière son dos, Miléna brandit une seringue dont il eut juste le temps de voir l’aiguille se planter violemment dans le creux de son bras.

« Alexandre ! Ah enfin, vous vous réveillez…»

Chapitre 3 - Amina

vendredi 8 août 2008

La France : futur pays des doigts à l'homme?

Notre cher président a visiblement choisi son camp.
Remarque on peut le comprendre. Vu la merde noire dans laquelle est l'économie de notre pays, il vaut mieux s'allier avec les nations puissantes que sont les Etats-Unis et la Chine, ou aux hommes puissants que sont Chavez et Kadhafi quitte à sacrifier notre identité nationale.

Eh oui! Si au lieu de s'en mettre plein les fouilles tout en prenant les autres nations de haut, au nom de la fameuse "exception culturelle française", nos anciens dirigeants s'étaient préoccupés de réinjecter les richesses du pays dans des idées innovantes pour la société et de faire fructifier nos partenariats économiques dans le monde, il resterait peut être un peu d'argent pour résister à la crise internationale.

Dire que nos deux voisins européens, la Grande Bretagne et l'Allemagne, peuvent eux se permettre de boycotter ces jeux...

Ou comment le coq commence à battre sérieusement de l'aile

mercredi 6 août 2008

Vers un nouveau toursime mondial?


Radovan Karadzic a été arrêté le 21 juillet 2008. Malgré son penchant pour la poésie, activité pourtant lyrique et empreinte de liberté, il s'est mué en un homme politique sanguinaire, chef des serbes de Bosnie et responsable de nombreux crimes durant la guerre de 19992 à 1995 dont 8000 musulmans lors du massacre de Srebrenica. Un homme parfaitement recommandable en somme.

Du moins c'est l'avis d'une agence touristique serbe qui, succombant aux harpies du business a décidé d'organiser un "Karadzic tour", une visite de Belgrade par les lieux que l'ancien chef politique avait l'habitude de fréquenter.
Un résumé du programme? "Venez donc manger une bonne galette de sarrasin avec une sauce rouge sang assis avec le même gros cul que Karadzic dans sa crêperie préférée!"

Certes, des circuits similaires existent déjà pour certains autres grands hommes du pays, mais ceux là ne sont pas responsables de plus de 10000 morts. A quand le Hitler ou le Ben Laden tour? Oups, j'ai lâché l'idée...

Ou comment le business prend le pas sur l'humain, un exemple de plus.

mardi 5 août 2008

ouvrez les fenêtres !

En exclusivité sur ce blog, les images de la première épreuve des JO 2008 : le cyclisme!













Et dans 20 ans, on fera tous du vélo comme ça! Tentant non?...

mardi 24 juin 2008

Tahadiyeh! *

Ce matin là, je me suis levé et j'ai écouté les oiseaux chanter.
Le soleil avait une clarté particulière, il brillait d'espoir.
J'ai ouvert ma fenêtre sur le monde et j'ai compris :
Israéliens et Palestiniens venaient de s'entendre sur une trêve.

Bien sûr c'est la cinquantième depuis 60 ans,
Bien sûr qu'elle est plus fragile que du verre,
Bien sûr qu'elle risque d'exploser violemment
En une situation encore plus sanglante qu'hier.

Mais aujourd'hui, c'est une journée de paix,
Et le petit garçon qui s'est levé ce matin en Israël,
Pourra marcher aux côtés de la petite palestinienne
Sans qu'un tir ne vienne déranger leur sainte promenade.

Car ce sont bien eux l'avenir du Proche Orient,
Les graines qui feront pousser l'avenir de la région.
Elevons les dans la haine et leur terre saignera,
Elevons les dans la paix et leur terre refleurira...


* période de calme en arabe

Petit message de la Mort et tous ses amis : "VIVE LA VIE !"

Après la grosse déception de X&Y, troisième et de loin plus mauvais album de Coldplay, on ne peut pas dire que j'attendais VIVA LA VIDA (or Death and all his Friends) leur quatrième opus avec impatience. (n'est pas Radiohead qui veut!)

Pourtant, je m'étais juré d'y jeter une oreille à sa sortie, malgré ce titre grandiloquent et très Ricky Martinesque, car Coldplay reste Coldplay : des musiciens talentueux et passionnés (ce qui manque le plus dans la musique mainstream d'aujourd'hui), une voix qu'on peut ne pas aimer mais qui sait allier technique et émotion tout en restant identifiable entre mille, et surtout ces mélodies magiques, à la fois travaillées et instantanées.

Malgré l'immense succès de X&Y qui confirma l'entrée de Coldplay au panthéon des "million seller bands" tels que U2 et, plus loin de nous, les Beatles, le chanteur et leader Chris Martin savait que le groupe s'était un peu reposé sur ses lauriers et avait annoncé de grands changements pour sa suite. Il était temps car cela commençait un peu à sentir le rock variétoche de stades à la "Johnny".
Alors pari gagné?

Déjà il faut noter que VLV (on va l'appeler comme ça) est le fruit de l'alliance entre le groupe et deux producteurs de renom : Brian Eno (le maître derrière les chefs d'oeuvre de Bowie, U2 et bien d'autres) et Markus Dravs (producteur des déjà "Legendary" Arcade Fire).
En résulte un son nouveau pour Coldplay, beaucoup plus spatial, qui donne un effet de puissance propulsant des morceaux comme "Life in Technicolor" ou "Viva La Vida" vers des cieux musicaux resplendissants. On reconnait sur cette dernière le travail de Dravs sur les cordes qui se rapproche de l'extase d'un "No Cars Go" des Arcade Fire.
Les références à ce groupe (pour qui Chris Martin ne cache pas son admiration et on le comprend!) sont d'ailleurs assez nombreuses dans l'album, à commencer par le diptyque "Lovers In Japan/Reign Of Love" qui reprend le concept de "Black Waves/Bad Vibrations" sur l'album Neon Bible, mais aussi l'orgue (instrument cher au groupe canadien) utilisé dans "Lost!".

Mais que l'on ne s'y trompe pas, Coldplay a toujours revendiqué ses références et son plagiat d'autres groupes. Ce ne sont pas des créateurs, ils s'inspirent de la bonne musique pour faire de la bonne musique mainstream. Et sur VLV, c'est complètement réussi car leur verve est puisée dans les meilleurs groupes expérimentaux.

Le rythme de "Cemetary Of London" est accrocheur au possible tandis que le très radioheadien "42" remplit sa fonction de balade avant de s'énerver dans un break intéressant. Que dire de "Yes", morceau qui au départ m'indifférait mais dont la deuxième partie à la limite du Metal est d'une beauté et d'une intensité à couper le souffle! La boucle carnavalesque de "Strawberry Swing" ira se loger dans votre tête pour vous hanter positivement lors d'une journée ensoleillée.
Seul "Violet Hill", premier single, reste un peu en deçà du reste car trop semblable au passé du groupe, même si le riff de guitare au milieu du morceau le tire quand même vers le haut.

Un mot sur l'emballage pour dire que c'est un artiste français (Delacroix) qui a signé la pochette, même si c'était en 1830 et sans le graph du titre de l'album. Mais "La liberté guidant le peuple", cela véhicule quand même une certaine classe et il vaut mieux avoir un bon album sous la main sous peine de paraître vraiment prétentieux en l'utilisant. Heureusement pour eux, c'est le cas et mieux encore, elle reflète parfaitement son contenu. On a envie de se lever, de bousculer tout ce monde amorphe devant la montée en puissance des politiques et des médias qui se servent des terroristes pour mieux nous montrer leur utilité.
Quant aux paroles, elles sont plus engagées et bien meilleures qu'à l'accoutumée, même si c'est toujours loin d'être le point fort du groupe. Elles sont là pour supporter à merveille les mélodies et c'est bien tout ce qu'on leur demande. Mention spéciale au "Those who are dead are not dead, they're just living in my head" de "42".

Au final un album qui va de toute façon se vendre comme des petits pains. Mais quand la qualité et la passion sont au rendez-vous comme c'est le cas sur ce Viva La Vida, on ne va pas bouder notre plaisir.


Merci Coldplay pour ce nouveau rush of (good) music to the ear!

jeudi 19 juin 2008

Les Maîtres du Monde

Malgré l’intérêt que présente votre candidature,
Nous sommes au regret de la jeter aux ordures.
Vous n’entrez pas dans les critères requis,
Du travailleur docile et affranchi.

Nous recherchons un profil de Zorro
Pour un salaire proche de zéro.
Nous sommes victimes d’une mauvaise conjoncture,
Suite à nos années d’intense luxure.

Ne pensez pas trouver mieux ailleurs !
Nos multinationales ont déjà pris le pas,
En vue de bâtir un monde meilleur,
Fait de rachats, d’OPAs et de croix.

Vous pouvez même nous attaquer en justice,
Si votre couleur nous a paru un vice.
Nos pots-de-vins règleront l’affaire,
Les Etats plient sous notre mâchoire de fer.


Un petit bonjour à mes anciens patrons...

mercredi 18 juin 2008

Des bleus dans les yeux ou la défaite du "boucher"


Alors voilà...
Vers 22h40 hier soir, tous les espoirs footballistiques de notre chère nation sarkoziste se sont envolés. Dix ans après, nos scintillants joueurs (sur le papier) ont manqué de faire briller leur étoile et filent par la petite porte d'un Euro 2008 qui a bien délavé le bleu du maillot franç
ais.

La faute à qui?
"Ne jamais faire confiance à un homme qui porte une barbe, encore moins une moustache. Ils ont des choses à cacher." Un des crédos de la relation commerciale...

Alors quand on voit ce que cet ex-moustachu a fait de notre équipe, à savoir un groupe éclaté entre les générations, se privant de joueurs prometteurs (Trezeguet?), et se prenant la tête avec les génies (Zidane avait sûrement envie de lui mettre un coup de boule lors de la coupe du monde 2006 mais il s'est rabattu sur Materazzi), on se dit que Mr Grande Gueule a sa part de responsabilité.

Rien à voir avec l'humilité et la discrétion d'un Aimé Jacquet ou d'un Roger Lemerre qui eux ne prenaient pas un malin plaisir à jouer avec les journalistes mais se concentraient sur leur fonction première : développer et souder une équipe.

Manipulateur médiatique? Ça me rappelle vraiment ce quelqu'un...

Sa demande en mariage soi-disant non calculée juste après la défaite le montre bien : c'est le Sarkozy du football. Quand tout va bien, il envoie balader son monde en disant qu'il sait ce qu'il fait, et quand tout s'écroule, il fait appel à ses valeurs sentimentales pour qu'on tente de lui pardonner.

Mouais.
Allez, on lui souhaite quand même un beau mariage au Raymond. En tout cas, son divorce avec le football français est bel et bien prononcé.

Quand à l'économie française, déjà échaudée par 2002 (mouarf, Johnny!), un peu rassurée par 2006, je crois qu'elle vient de perdre toute confiance en l'équipe de France comme manne pour faire dépenser des français aveuglés par leur foi sportive. On ne les y reprendra plus, ouf!

Une défaite certes, mais une petite victoire sur nos hypothétiques bergers!

Blog launched!


Même Barney (personnage "legen... wait for it.. DARY!" MAIS fictif) en a un! Alors pourquoi pas moi...

Bienvenue sur le blog de mes pensées sur l'actualité sarkoziste et internationale, mes coups de cœurs artistiques, mes créations et d'autres choses qui varieront selon mes humeurs.
Merci d'ores et déjà à celles et ceux qui prendront plaisir à le lire et à s'évader quelques minutes en ma compagnie!
Ici tout est permis et les avis négatifs sont ceux qui m'intéressent le plus. (les kikoo il est bien ton blog ne servent pas à grand chose!)
http://www.paperblog.fr




Que la vie vous épargne...