mercredi 27 août 2008

Fleet Foxes : 60's 2008

Je revenais de ma fatigante journée d'homme moderne et stressé quand soudain, j'entendis des chants harmonieux émaner d'un petit bar au détour d'une rue. C'était un bar ancien, tout fait de bois. Je suis entré et là, une guitare aux forts accents folk m'a accueilli de la plus belle des manières. Une voix masculine, douce et magnifiquement inspirée vint se greffer par dessus, puis une deuxième guitare, plus technique cette fois mais toujours avec ce côté pastoral qui me transporta immédiatement. Je fermais les yeux, j'étais en pleine nature, à l'orée d'un chemin menant à une montagne oubliée, celle des harmonies vocales. Car ces cinq musiciens, jeunes et barbus pour la plupart, connaissaient le précieux secret des harmonies à plus de trois voix, chères aux Beach Boys et aux Beatles bien des années avant leur naissance. Force était de constater que cette découverte m'avait donné une sacrée bouffée d'air frais dans ce monde musical où "No Stress" est utilisé comme titre de musique techno ultra répétitive et ... ultra stressante justement.

Car No Stress aurait pu être le titre de ce premier album éponyme des Fleet Foxes tant leur musique respire tour à tour la beauté, la plénitude et la paix. Après avoir réveillé le soleil sur "Sun It Rises", le groupe nous invite à sortir de la meute quotidienne sur "White Winter Hymnal", single accrocheur et généreux où leur talent de composition resplendit à chaque note. On retrouvera cette instantanéité sur d'autres titres plus loin dans l'album tels "Your Protector" ou "Oliver James", la clôture. Efficaces et universels, ils sonnent comme de futurs classiques de la musique contemporaine, ni plus ni moins, le genre qui reste en tête après une seule écoute et se cache dans un coin de notre inconscient pour resurgir de temps à autres tel une madeleine de Proust.

A leurs côtés, on retrouve d'autres compositions moins immédiates mais encore plus travaillées, avec toujours ces harmonies vocales qui font briller un soleil au zénith sur les guitares cristallines et la batterie martiale, toute en subtilité. Ragged Woods, Blue Ridge Mountains et Tiger Mountain Peasant Song (ma préférence personnelle) en sont des exemples fabuleux.
Tout n'est pas parfait, (après tout il ne s'agit que de leur premier album) et un aspect répétitif peut se faire ressentir au bout de quelques écoutes car les titres restent un peu tous dans la même veine. Mais quelle veine!

Les paroles quant à elles ne sont pas aussi lumineuses et gaies que pourrait le laisser penser la musique et invitent surtout à fuir ce monde pour retrouver nos vraies valeurs qui se situent bien sûr dans la nature. Sauf qu'ici, on ne parle pas d'environnement pour faire "in" et surfer sur une putain de vague commerciale où consommer vert fait de vous un homme meilleur pendant que les instigateurs du mouvement roulent en 4X4 un gros cigare à la bouche. Non, ici tout est authentique et le monde que Fleet Foxes nous incite à retrouver est celui où les feuilles sont encore vertes, où le pétrole vient à peine d'être découvert et où les gens vivent avec de vraies valeurs familiales non intéressées. Comme un père qui donnerait à son fils les clés d'une vie meilleure.
Utopique? Complètement. Mais que ça fait du bien d'y croire l'espace de ces 40 minutes en compagnie d'un des groupes les plus prometteurs de cette année 2008.

Aucune substance illicite n'a été consommée avant ou pendant la rédaction de cette chronique...

jeudi 21 août 2008

Work in Progress


Le sable glissait entre ses doigts comme de la poussière d’or. Au dessus de lui, les palmiers frissonnaient, bercés par une brise légère tentant en vain de bousculer le soleil de plomb. Il regardait sa femme, jouer avec les vagues d’une mer aussi bleue que ses magnifiques yeux. Il se sentait bien, c’était si rare. Au diable les contrats en retard, les négociations urgentes et les rendez-vous internationaux. Pour la première fois depuis son adolescence et la montée en flèche de sa société, il avait choisi de laisser un peu de place à son for intérieur, ce côté vaguement humain quotidiennement effacé par la brutalité du monde, tel Dark Vador qui laisserait s’exprimer le peu d’Anakin qui restait en lui.

Il venait de se marier et il se sentait vivant. Là, entre le bruit sourd de l’écume et les rires de Miléna.

Elle sortit de l’eau et se dirigea vers lui. Le vent donnait du mouvement à ses cheveux blonds, bouclés par le contact de l’eau. Son bikini mouillé épousait les formes généreuses de son corps parfait. Pas de doute, il était le mari de la plus belle femme du monde.

« Alors ma belle, ton voyage de noce te plait ? lui demanda-t-il fièrement, en mettant ses mains en porte voix dans sa direction.

Pas de réponse. Elle continuait de s’approcher de lui, la tête légèrement baissée et les mains dans le dos. Avec son ton coquin, il continua :

« Que dirais-tu de rendre cette plage encore plus privée que ce que le panneau à l’entrée le suggère ? »

Miléna ne répondait toujours pas, marchant vers Alexandre d’un pas décidé. Arrivée à quelques mètres de lui elle leva la tête. Il eut un mouvement de recul. Ses yeux écarquillés étaient injectés de sang. Son regard semblait perdu et fou. Lentement, sa bouche s’ouvrit :

« Alexandre. Alexandre… »

D’une voix qui semblait hantée, elle répéta son nom à intervalles réguliers tout en continuant à se rapprocher de lui les mains dans le dos. Immobilisé par cette vision et comme hypnotisé par la répétition de son nom, Alexandre la laissa faire.

« Alexandre. Alexandre. Alexandre… »

Soudain, sortant sa main gauche de derrière son dos, Miléna brandit une seringue dont il eut juste le temps de voir l’aiguille se planter violemment dans le creux de son bras.

« Alexandre ! Ah enfin, vous vous réveillez…»

Chapitre 3 - Amina

vendredi 8 août 2008

La France : futur pays des doigts à l'homme?

Notre cher président a visiblement choisi son camp.
Remarque on peut le comprendre. Vu la merde noire dans laquelle est l'économie de notre pays, il vaut mieux s'allier avec les nations puissantes que sont les Etats-Unis et la Chine, ou aux hommes puissants que sont Chavez et Kadhafi quitte à sacrifier notre identité nationale.

Eh oui! Si au lieu de s'en mettre plein les fouilles tout en prenant les autres nations de haut, au nom de la fameuse "exception culturelle française", nos anciens dirigeants s'étaient préoccupés de réinjecter les richesses du pays dans des idées innovantes pour la société et de faire fructifier nos partenariats économiques dans le monde, il resterait peut être un peu d'argent pour résister à la crise internationale.

Dire que nos deux voisins européens, la Grande Bretagne et l'Allemagne, peuvent eux se permettre de boycotter ces jeux...

Ou comment le coq commence à battre sérieusement de l'aile

mercredi 6 août 2008

Vers un nouveau toursime mondial?


Radovan Karadzic a été arrêté le 21 juillet 2008. Malgré son penchant pour la poésie, activité pourtant lyrique et empreinte de liberté, il s'est mué en un homme politique sanguinaire, chef des serbes de Bosnie et responsable de nombreux crimes durant la guerre de 19992 à 1995 dont 8000 musulmans lors du massacre de Srebrenica. Un homme parfaitement recommandable en somme.

Du moins c'est l'avis d'une agence touristique serbe qui, succombant aux harpies du business a décidé d'organiser un "Karadzic tour", une visite de Belgrade par les lieux que l'ancien chef politique avait l'habitude de fréquenter.
Un résumé du programme? "Venez donc manger une bonne galette de sarrasin avec une sauce rouge sang assis avec le même gros cul que Karadzic dans sa crêperie préférée!"

Certes, des circuits similaires existent déjà pour certains autres grands hommes du pays, mais ceux là ne sont pas responsables de plus de 10000 morts. A quand le Hitler ou le Ben Laden tour? Oups, j'ai lâché l'idée...

Ou comment le business prend le pas sur l'humain, un exemple de plus.

mardi 5 août 2008

ouvrez les fenêtres !

En exclusivité sur ce blog, les images de la première épreuve des JO 2008 : le cyclisme!













Et dans 20 ans, on fera tous du vélo comme ça! Tentant non?...