jeudi 21 août 2008

Work in Progress


Le sable glissait entre ses doigts comme de la poussière d’or. Au dessus de lui, les palmiers frissonnaient, bercés par une brise légère tentant en vain de bousculer le soleil de plomb. Il regardait sa femme, jouer avec les vagues d’une mer aussi bleue que ses magnifiques yeux. Il se sentait bien, c’était si rare. Au diable les contrats en retard, les négociations urgentes et les rendez-vous internationaux. Pour la première fois depuis son adolescence et la montée en flèche de sa société, il avait choisi de laisser un peu de place à son for intérieur, ce côté vaguement humain quotidiennement effacé par la brutalité du monde, tel Dark Vador qui laisserait s’exprimer le peu d’Anakin qui restait en lui.

Il venait de se marier et il se sentait vivant. Là, entre le bruit sourd de l’écume et les rires de Miléna.

Elle sortit de l’eau et se dirigea vers lui. Le vent donnait du mouvement à ses cheveux blonds, bouclés par le contact de l’eau. Son bikini mouillé épousait les formes généreuses de son corps parfait. Pas de doute, il était le mari de la plus belle femme du monde.

« Alors ma belle, ton voyage de noce te plait ? lui demanda-t-il fièrement, en mettant ses mains en porte voix dans sa direction.

Pas de réponse. Elle continuait de s’approcher de lui, la tête légèrement baissée et les mains dans le dos. Avec son ton coquin, il continua :

« Que dirais-tu de rendre cette plage encore plus privée que ce que le panneau à l’entrée le suggère ? »

Miléna ne répondait toujours pas, marchant vers Alexandre d’un pas décidé. Arrivée à quelques mètres de lui elle leva la tête. Il eut un mouvement de recul. Ses yeux écarquillés étaient injectés de sang. Son regard semblait perdu et fou. Lentement, sa bouche s’ouvrit :

« Alexandre. Alexandre… »

D’une voix qui semblait hantée, elle répéta son nom à intervalles réguliers tout en continuant à se rapprocher de lui les mains dans le dos. Immobilisé par cette vision et comme hypnotisé par la répétition de son nom, Alexandre la laissa faire.

« Alexandre. Alexandre. Alexandre… »

Soudain, sortant sa main gauche de derrière son dos, Miléna brandit une seringue dont il eut juste le temps de voir l’aiguille se planter violemment dans le creux de son bras.

« Alexandre ! Ah enfin, vous vous réveillez…»

Chapitre 3 - Amina

1 commentaire:

Anonyme a dit…

LA SUITE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Marie